Expo St-RAMBERT (26), ou comment doubler le trafic de la Maurienne !
Jeudi 10 novembre, tout va bien : Jean passe prendre Alain et Bernard venu de loin nous rejoint. Marcel et Christian arrivent de Dole et Saint-Cyr avec le camion. Le chargement commence rue du Crêt et se poursuit au garage en ville. Le réseau de la Maurienne bien calé dans le camion, nous décidons de déjeuner avant de partir pour Saint-Rambert. Le voyage, assez long, nous fait arriver après 16 h dans l’espace plutôt vaste de l’exposition. Le déchargement et le montage nous occupent jusqu’à 19 h. Nous décidons de nous rendre à notre hôtel et de dîner. Comme l’exposition n’ouvre le lendemain qu’à 13 h 30, nous avons le temps de mettre le réseau en route et d’installer les rames.
À la mise du courant, la centrale ECOS affiche un beau feu vert puis subitement passe au rouge. Y aurait-il un court-circuit sur le réseau ? Après une longue vérification, nous constatons qu’il n’y en a pas mais que la centrale n’envoie pas de courant dans la voie. Est-ce dû à un câble informatique ? Alain et Bernard filent en ville pour en trouver un second. Nouvel échec ! Une prise latérale de l’ordinateur pourrait être l’origine du problème. Nouveau déplacement en ville pour dégoter un câble avec une prise USB d’un côté et une RJ 145 à l’autre. Ça ne marche toujours pas ! Un voisin, informaticien expérimenté vient à notre aide et après une analyse soigneuse nous annonce que la centrale est HS. Seule solution : en trouver une nouvelle. Arnaud averti de nos déboires en trouve une (depuis la Belgique) chez un détaillant situé à côté de Chambéry.
Mais nous sommes le 11 novembre et le magasin est fermé. L’expédition est remise au lendemain matin. Alain et Bernard partent dès qu’il est possible de joindre le vendeur. Ils sont de retour vers 13 h après avoir parcouru 300 km ! Nous nous dépêchons de mettre la centrale en service avec le concours de notre voisin. Il y a enfin du courant dans la voie mais le réseau ne répond plus comme avant. Avec de grandes difficultés, nous réussissons à faire circuler UN train !
Pendant toutes ces interruptions, nous ne restons pas inactifs.
Il y a du monde devant le réseau et de nombreux visiteurs, séduits par le décor ne manquent pas de nous poser moult questions.
Côté exploitation, les incidents se multiplient. Deux coupons de rails en coulisses doivent être changés, les aiguilles ne répondent pas toujours, des zones ne sont pas alimentées. C’est une chasse permanente pour éliminer toutes ces défaillances.
Nous découvrons même l’existence d’un courant quantique lent. Normalement, l’électricité se déplace nettement plus vite que nos trains. Isolé dans un espace-temps très particulier, notre réseau fonctionne à l’inverse : le train va plus vite que le courant ! Sur une portion sans coupure, le courant arrive au début ne se déplace qu’à vitesse très lente. Nous avançons la motrice à la main et l’électricité arrive tardivement par petits paquets. Cela correspond bien aux caractéristiques d’un fonctionnement quantique, lent de surcroît ! Il nous faudra faire une communication scientifique qui, nous en sommes certains, nous vaudra le prix Nobel de physique…
Nous ne baissons pas les bras et un second train peut être mis en service. Bingo : le samedi soir, nous avons doublé le trafic !
Le dimanche est du même tonneau : circulations intenses avec trois trains grâce à des interventions continuelles sur la voie. Mais les visiteurs ne regardent que fort peu les trains en mouvements : la partie décorée est toujours l’objet d’une attention soutenue. Nous nous efforçons de répondre à tous et toutes ce qui nous vaut de nombreux et sympathiques remerciements en plus de fréquentes félicitations.
Il est certain qu’une révision soigneuses du réseau est indispensable pour qu’il retrouve tout ce qui en fait l’intérêt : un beau décor (c’est fait), de beaux trains (ils sont prêts) mais en plus qui roulent !
L’exposition est sympathique, très conviviale. Plus de 4000 visiteurs sont comptabilisés. Il n’y a pas que du train ; un grand bassin accueille des bateaux télécommandés destinés aux enfants, un espace est réservé aux véhicules routiers civils et militaires qui, de temps à autre, viennent contourner les réseaux. Dans notre domaine, il y a un peu de tout avec du O tin plate et classique, du gros écartement américain en ambiance forestière, du HO français et même un réseau anglais très typique.
Tonton Jean